Thursday, December 08, 2005

Comédienne, tragédie et hôtesses de l'air...

Vous est-il déjà arrivé de vous lever le matin pensant poser le pied dans une journée chargée et fort constructive, pour n'en tirer qu'un bénéfice nul ? C'est ce qui allait m'arriver aujourd'hui, mais cela, à neuf heure du matin, je l'ignorais. Aurais-je pu tirer indice de mes lacets difficiles à faire ce maitin, ou bien de cette brique de lait à qui il a plu d'éclabousser le frigo ? Non, cela n'a rien à voir ; continuons mon histoire.

Journée chargée en perspective donc, avec une visite prévue ce midi : une dénommée Julie, comédienne de son état. Non, vraiment, je n'aurais jamais pu deviner que les choses se passeraient ainsi : à peine entrée, Julie fait preuve d'une certaine gauchesse, et cela ne fait qu'augmenter alors que la voilà plantée au milieu de sa future chambre, troublée. Debout près d'elle, je joue le bailleur rassurant et sympa en lui explicant tous les bienfaits de cette chambre, sa superficie, sa vue, ses meubles, ses transports pas loin... mais quelque chose s'est déjà brisé dans le coeur de la jeune fille et son compagnon d'habitat ne le sait pas encore. Au prix d'un effort qui semble incomensurable, Julie s'exprime enfin : "En fait... j'ai passé toute mon enfance dans un appartement comme celui ci... et je me sens trop mal à l'aise". On peut assez aiséement dire que je m'attendais à peut près à toutes les déclarations sauf à celle là. "Ton appart pue" eut été une possible cause de rétractation, mais l'évocation d'un souvenir d'enfance enfoui me prend de cours. Maladroitement, je propose à la fillette de visiter au moins une autre pièce, "enfin si tu veux". Elle veut, mais la vue du salon désagrège encore sa santé mentale au point pour moi de la voir se fléchir légèrement en marmonnant : "je me sens maaaal !". C'est la panique, dans un instant elle va fondre en larme. Pas un instant à perdre, d'ailleurs je n'ai pas à la pousser beaucoup pour qu'elle emploie ses dernière forces à franchir le pas de la porte, pour la seconde fois en moins de deux minutes. Record battu ! Curieusement, les forces reviennent à ce moment là, et confèrent à Julie un pas d'une rapidité exagéré qui lui vaut de se payer la porte de l'ascenseur en pleine poire. Du moins l'eusse-je apprécié, mon déplacement fortuit en eut trouvé une utilité. Car, à part un post de plus de qualité médiocre liée à la fatigue dans mon blog, on ne peut pas dire que cette visite en ait valu la peine.

Cependant tout n'est pas perdu : ce soir, et même si le titre du jour a quelque peu émoussé le suspens, ce sont deux hôtesses de l'air qui viennent visiter !

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