Monday, November 07, 2005

"Dans une heure" : expression martiniquaise signifiant "jamais"

Nous voilà lundi, et cette brave Vanessa ne m'a pas rappelé. Pourtant elle était d'accord et fort entousiaste jeudi soir, planifiant déjà d'emménager dès samedi matin. Je compose son numéro, et attend que Vanessa décroche :

Téléphone : tuuuuuut
Voix masculine : Allo ?
[Une voix d'homme ? Bizarre, c'est pourtant un numéro de portable qu'elle m'a donné]
Moi, surpris : Bonjour, je voudrais parler à Vanessa, c'est à propos de la colocation.
Voix masculine : Pourquoi appelez vous ce numéro ? (drôle de question, je viens de le lui dire)
M : Eh bien, c'est au sujet de la colocation avec Vanessa (j'ai l'impression de me répéter)
Vm : Elle ne vous a donné que ce numéro là ?
M : Oui en effet. (je crois qu'il ne m'aime pas)
Vm : ... Attendez un instant

Mes oreilles incrédules entendent le portable passer de main en main. J'ai l'impression d'avoir affaire à un standard, il ne manque plus que la musique d'attente.

Autre voix masculine : Allo ?
Moi : Bonjour...
Avm : C'est pour quoi ? (non je rêve, c'est vraiment un standard !)
M : J'aurais voulu parler à Vanessa au sujet de la colocation.
Avm : Déjà, vous vous trompez de numéro, ceci est le portable de son copain.
M : Oui mais c'est le seul qu'elle m'ait donné.
Avm : C'est pas le bon. (misère, un automate !)
M : Et Vanessa n'est pas là ? (essayons toujours)
Avm : Non, elle est absente. (courage, on progresse)
M : Et pour la colocation ?
Avm : Je ne suis pas sûr qu'elle vienne. (booon, cela résoud le problème !)
M : Ok, merci.

Et encore, j'ai raccourci ce dialogue, et l'ai mélangé avec un autre : j'ai du en réalité appeler deux fois, la première ne m'ayant pas permis de dépasser "Vm", qui m'a assuré que Vanessa me rappelerait. A la martiniquaise, bien sûr.

Bien, c'est ce qu'on appelle une tentative avortée. Allez, il y a d'autres colocs sur terre...


Friday, November 04, 2005

OK pour deux mois de coloc, mais pas avant une heure

La nuit porte conseil, et il en va de même de l'avis des autres. C'est décidé, je louerai la chambre à Vanessa. Je pianote sur mon portable :
"Salut, c'est ok pour la coloc !"
"Ah euh cool, mais je te rappelle dans une heure".

Cet anodin coup de fil allait me permettre de découvrir qu'à la manière des nuit lapones, une heure martiniquaise dure plusieurs jours...

Thursday, November 03, 2005

Une petite vieille s'écarte appeurée lorsqu'un individu peu louche mais baraqué la frôle à même pas deux mètre. Notre homme ne semble pas s'en soucier, apparament son esprit n'envisage pas le viol de personnes âgées pour ce soir, non, autre chose l'occupe. En précisant que je suis cet individu, la lumière devrait se faire pour vous amis lecteurs : oui, mes pensées sont nombreuses puisqu'une nouvelle visite de mon appartement vient d'avoir lieu !

Vous qui me lisez tranquillement assis dans vos fauteils confortables, sans doute ignorez vous les terribles danger dont le monde peut menacer une jeune fille fraîchement installée seule dans un F1. La malheureuse martiniquaise nommée Vanessa a cessé de l'ignorer lorsqu'en l'espace de deux mois, sa solitude s'est muée en colocation forcée au fur et à mesure que différents membres de sa famille débarquaient d'avion munis d'un aller simple. Et en conclut :"à six dans un F1, j'ai du mal à me concentrer quand je travaille". Tu m'étonnes... L'urgence n'est pas difficile à comprendre, et l'on comprend mieux pourquoi Vanessa s'est décidé si vite. A peine ma future amie avait-elle posé le pied dans sa future chambre qu'elle m'annonçait : "je suis d'accord pour la coloc". Sans même avoir vu le reste de l'appartement, ni inspecté quelque détail que ce soit de la chambre elle même. Là dessus, je dois dire que Valentine et Vanessa n'ont en commun que l'initiale de leur prénom. Quant à moi, je réserve ma réponse, préférant m'accorder une nuit de réflexion préalable.

Et dès mon retour de la gare, où j'ai racompagné Vanessa, une crainte surgit : et si l'histoire n'était qu'un éternel recommencement ? Non pas qu'il me déplairait de gagner à nouveau un mois de loyer pour trois jours de colocation, mais je crains surtout que le théorème vital ne s'applique dans l'autre sens. Vanessa était bien seule dans son appartement il y a deux mois, aujourd'hui ils sont six, et si elle coloue chez moi elle sera de nouveau seule. Mais pour combien de temps ?

Colocation : le retour

Ce matin, je me rasais bien tranquillement (eh oui ça m'arrive), quand soudain le téléphone sonne.

Téléphone: salut (voix sensuelle). Ca va ?
Moi: euh oui, je me rase là
T: c'est pas ce qui m'intéresse
M: Ah ? Euhhh... (grand moment de pression) C'est pour quoi ? (mince je crains)
T: J'appelle pour l'annonce
M: L'annonce ! (pas possible, quelqu'un me répond !). Hum, celle de Meetic ou de Amoureux.com ?
T: Non, celle de colocation.com (ho non, cette annonce là)
M: Aaheeeeuh oui oui, l'annonce pour copuler, aarrg non pour cohabiter ? (merde ma langue a fourché)
T: Oui c'est ça (zut, elle a l'air gêné, vite rattraper le coup)
M: Ca tombe bien que tu appelles car (allez, trouve quelque chose à dire) euh... j'étais justement en train de me raser et
T: C'est pas ce qui m'intéresse.
M: Héhé, non bien sûr (c'est pas vrai, quel con). Je comprends bien, tu sais.
T: ...
M: (oups elle ne parle plus) Donc tu disais ?
T: Que j'appelais pour l'annonce.
M: Ah oui l'annonce

etc etc... Finalement nous avons pris rendez vous pour le soir même. Et l'appartement lui plaît ! Peut être le retour de la colocation ?

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